Covid-19/PIA: Et une autre mairie d’Agoè-Nyivé s’illustre mal!

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Une autre mairie d’Agoè-Nyivé s’illustre négativement dans la lutte contre la propagation de la covid-19. La scène s’est passée ce lundi 21 septembre devant les locaux de la mairie d’Agoè-Nyivé 6.

Des centaines de personnes, frustrées et très mécontentes ont dans un mouvement d’humeur spontanée pris d’assaut la marie pour pester et faire savoir leur état d’âme.

Il s’agit des populations d’une partie de cette commune qui a pour chef-lieu le canton d’adeticopé, au coeur d’une opération d’expropriation au profit de la mise en oeuvre du Parc Industriel d’Adeticopé.

Vieillards, jeunes, femmes et enfants, s’estimant victimes des promesses politiques du maire de la municipalité, qui leur a assuré qu’aucune partie ne sera lésée par l’opération, sont venus manifester leur ras le bol, foulant au pied toutes les mesures barrières dans la lutte contre la propagation du coronavirus, car légitimement contraint.

D’après le porte parole de ces derniers, Jean Paul AKAKPO, à en croire le code foncier qui traite de l’expropriation, trois solutions s’offrent à eux le principe étant acquis.

Mais au lieu de leur laisser une marge de manœuvre, comme promis par le maire, le gouvernement unilatéralement a opté pour la solution du recasement à Dallavé, une localité plus loin (18 k au nord d’Adeticopé), et polluée par les effets de l’exploitation minière (Diamond Cément) pour un nouveau départ.

Une pullule amère, difficile à avaler par ces près de 5000 personnes concernées.

« Nous sommes ici ce matin parce qu’il y a une bonne partie du code foncier qui n’est pas respecté dans le cadre de notre expropriation pour le compte du projet du parc industriel d’Adeticopé. nous sommes venus demander des comptes au maire », a-t-il relevé.

Le maire de la commune, une autre d’Agoè-Nyivé qui vient encore une fois de s’illustrer négativement en matière de riposte à la pandémie, après l’épisode du marché d’assiyeye (Agoè-Nyivé 1), n’étant pas présent, les populations ont accepté regagner leurs domiciles en danger au risque de tomber sur le coup de la loi.

Elles ont néanmoins laissé un mémorandum à la mairie, qui rappelle les règles juridiques applicables en la matière et demandant des explications au maire.

Notons pour finir, le professionnalisme dont ont fait preuve, les agents de la Fosap dépêchés sur les lieux afin de gérer le mouvement d’humeur et qui a permis aux uns et aux autres qu’ils sont sur le coup de la loi et ne doivent pas constituer par leurs actes, ne fussent-ils légitimes, une poche de propagation du virus, malgré leur respect de la mesure du port du masque. Affaire à suivre.

Yves Rolland

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