Kloto 1 : quand OIM outille  le Comité interministériel migration et développement

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Des journalistes du corridor Abidjan – Lomé – Lagos -Ouaga ainsi que les membres du comité interministériel migration et développement sont depuis mardi en formation.  

Durant trois jours, plusieurs modules sont développés allant dans le sens de la libre circulation des personnes et des biens, les documents de voyage ainsi que les procédures douanières aux postes de contrôle de Kodjoviakopé, de Sanvee-Condji et de Cinkassé. Les discussions ont également tourné autour du droit de résidence et d’établissement  dans l’espace CEDEAO, les documents et les formalités administratives de voyage ainsi que le processus de mise en place des unités de suivi de la libre circulation dans les différents pays de la CEDEAO.

La rencontre est à l’actif de l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM). Le projet ‘’Libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO’’ est piloté par le Groupe de réflexion d’action Femmes Démocratie et Développement (GF2D) dont la rencontre de Kpalimé vise à ’renforcer la capacité des membres du comité interministériel migration et développement afin de pouvoir dégager une feuille de route pour la mise en place des unités de suivi de la libre circulation des personnes et des biens au niveau des frontières, Togo – Bénin ; Togo – Ghana et Togo – Burkina-Faso’’ a déclaré Pascal AHIAVEDOME, le Chargé de programmes au GF2D.

‘’Ces unités auront pour rôle de sensibiliser les usagers de ces trois frontières à suivre les documents de voyage qu’ils doivent avoir et les formalités à remplir au niveau de ces frontières et ensuite doivent être en mesure de régler les problèmes auxquels sont confrontés ces usagers en collaboration avec tous les services impliqués au niveau de ces frontières’’ ; à ajouté Pascal AHIAVEDOME

Il est bien claire que la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO a du plomb dans l’ailles. Franchir les frontières togolaises pour se rendre dans un pays de la CEDEAO est un chemin de croix pour les usagers de ces trois frontières. Mais il faut noter aussi que la plupart des usagers de l’espace CEDEAO ne disposent pas de documents de voyage et ‘’la libre circulation des personnes et des biens ne dispense pas les citoyens de l’espace CEDEAO de disposer ces documents de voyage pour passer les frontières’’ a laissé entendre le Commissaire principal de la Police, Adjoint au commissaire principal de la ville de Lomé ; Atiyodondom KAKATI

‘’Pour une libre circulation des personnes dans l’espace CEDEAO, l’individu doit disposer des documents tels que, un passeport CEDEAO et un carnet de vaccination, soit une carte d’identité biométrique CEDEAO et un carnet de vaccination, soit posséder un laissez-passer délivrer par l’un des Etats membres en plus du carnet de vaccination’’, à ajouté le Commissaire principal    Atiyodondom KAKATI

 Le projet « Promotion de la citoyenneté communautaire par la sensibilisation à la carte d’identité biométrique et la lutte contre le harcèlement aux postes frontaliers au Togo »  vise à améliorer la compréhension des protocoles de la CEDEAO et des questions de migration parmi tous les acteurs frontaliers et également à promouvoir l’utilisation de la carte d’identité biométrique pour une réelle liberté de circulation en Afrique de l’Ouest.

En 2017, le GF2D a sponsorisé une étude de référence sur ‘’ Les pratiques anormales qui empêchent la mise en œuvre effective du Protocole sur la libre circulation des personnes et des biens aux postes frontaliers Togo – Bénin ; Togo – Ghana et Togo – Burkina-Faso’’. Cette étude a donc permis de confirmer les conclusions qui soutiennent le projet.

Il apparaît alors que moins de la moitié de la population interrogée, soit environ 45,5%, a entendu parler du Protocole sur la libre circulation des personnes et des biens. Cet instrument est moins connu des usagers de la frontière de Cinkasse (61,5% ne le connaissent pas) que ceux des frontières de Kodjoviakopé (51,1%) et de Sanvee-Condji (51,0%).

Soulignons que l’atelier de renforcement de capacités des membres du Comité Interministériel  pour le suivi et la coordination des activités de migration et développement pour le suivi de la mise en place des unités de suivi de la libre circulation prend fin ce jeudi.

 

Etienne AGOGNRAN

 

 

 

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