Danyi 1 : des acteurs formés sur l’approche Genre à Danyi Dzogbégan

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Quarante acteurs de la société civile, des journalistes et des leaders communautaires et religieux de la préfecture de Danyi sont depuis ce lundi en formation chez les Sœurs moniale du Monastère de l’Assomption de Danyi Dzogbégan sur la participation politiques des femmes.

Cette rencontre organisée par le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) intervient suite au camp des jeunes filles des trois lycées de la préfecture de Danyi sur le leadership transformationnel. Elle s’inscrit dans le cadre des activités du: « Projet d’appui à une participation politique des femmes dans la Région des Plateaux et Savane ».
Pendant les trois jours les participants seront entretenus sur l’approche Genre, la promotion des droits de la femme, les violences basées sur le genre, l’autonomisation de la femme ainsi que les défis liés à la participation politique des femmes à Danyi et les solutions possibles.
Cette rencontre de Danyi vise entre autres le renforcement des capacités techniques des participants sur l’approche genre, amener les groupes cibles à améliorer leurs rôles dans le processus de promotion de l’égalité du genre et l’autonomisation de la femme ou encore rendre opérationnel un mécanisme communautaire autour de la participation politique des femmes dans la préfecture de Danyi.
Non seulement ça, les organisateurs à travers cet atelier pensent contribuer à la mobilisation et l’implication des hommes, et des jeunes, en tant qu’acteurs de changement pour l’égalité entre les sexes et la participation politique des femmes à travers la recherche de réponses aux nouveaux enjeux et opportunités dans la préfecture.


A l’ouverture des travaux, le secrétaire général de la préfecture de Danyi BASSOWA B. Kafessina, représentant le préfet à tout d’abord témoigner la gratitude du préfet au CACIT pour le choix porté sur sa préfecture pour la mise en œuvre de ce projet.
Pour M. Bassowa Kafessina, ‘’qu’en dehors de la différence morphologique et physique, ce que homme peut faire, femme également peut faire. C’est dans ce sens que la thématique genre a été prise sur un aspect nouveau pour amener les uns et les autres à sa meilleure compréhension ’’.
Selon lui ‘’ l’approche genre n’est pas le renversement des rôles, où l’homme ne doit penser se voir ces attribues renversés et pris par la femme mais c’est plutôt pour renforcer la complémentarité entre ces deux genres.’’
‘’Le gouvernement togolais loin de faire du genre une thématique est passé à l’acte de façon concrète en rentrant l’histoire par la nomination des femmes aux postes clés de décisions dont 1/3des membres du nouveau gouvernement est composé de femmes’’ à t-il ajouté
Le constat ne peut plus claire qu’après les dernières élections municipales, dans les deux communes de la préfecture de Danyi, seul une femme occupe un poste au sein des deux conseils communaux. Et c’est pour corriger le mal que le CACIT avec ces partenaires ont pris sur eux d’inciter les femmes de cette localité à la participation politique.
Pour la responsable du département promotion des droits de l’Homme au CACIT, Doris GUINHOUYA, ‘’ce projet s’inscrit particulièrement dans une démarche de gouvernance partagée. Ce qui urge d’impliquer les leaders communautaires, religieux, des OSC ainsi que les journalistes à la promotion de l’équité genre afin que les femmes soient plus intéressé au développement communautaire.’’
‘’Les femmes elles même doivent prendre leur responsabilité et s’intéresser à la chose public et de participer un peu beaucoup plus et d’élever la voix pour être entendue’’ conclu Doris Guinhouya
Notons que ces dernières décennies, sont caractérisées par l’adoption de nombreux textes relatifs à l’égalité, à l’équité des sexes et au renforcement du pouvoir des femmes. En dépit des engagements pris par les Etats à travers les instruments juridiques et les quelques avancées enregistrées, les femmes ne jouissent pas des mêmes droits ni des mêmes opportunités que les hommes.
A cela s’ajoute la féminisation croissante de la pauvreté et l’impunité permanente contre les auteurs de violences basées sur le genre. L’absence d’égalité homme/femme aux hautes fonctions politiques ou administratives, aux fonctions électives peut être perçue comme une violence politique. La sous-représentation des femmes dans institutions devient difficile à renforcer car les principales personnes concernées, ne sont pas toujours suffisamment associées aux réflexions et à l’élaboration des politiques.

Etienne AGOGNRAN

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