Golfe1 : la Directrice de cabinet du maire Gomado, distinguée Docteur par les universités de Lomé et de Maastricht

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Mme ABALO Akouvi Okpè, plus connue comme Directrice de cabinet du maire de la commune du Golfe1, Koamy Gomado, est désormais Docteur, a constaté votre journal, ce lundi 10 janvier 2022.

Elle a obtenu cette distinction au terme de la présentation et de la soutenance de sa thèse portant sur la mise en œuvre du régime international du climat en Afrique de l’Ouest, Cas du Togo, du Niger et du Burkina Faso.

Trois ans de recherches ont permis au Docteur ABALO, pour présenter cette thèse très appréciée par l’ensemble du jury composé du Professeur Prof. AHADZI-NONOU, Directeur de ladite thèse; du Professeur HOUNAKE Kossivi, du Dr dr. A.P. van der Mei de l’Université de Maastricht et du Recteur Magnificus Prof. Dr. Rianne M. LETSCHERT également de  l’université de Maastricht qui présidé la soutenance.

Le choix de ces trois Etats a été guidé par le souci de faire une analyse comparative de mise en œuvre entre les pays côtiers et ceux du Sahel.

 » J’ai choisi le Togo, parce que je suis togolaise et que j’ai assez d’éléments au niveau de mon pays, et deux autres Etats du Sahel notamment le Niger et le Burkina Faso », a-t-elle confié.

Il était question de voir dans quelle mesures les conventions internationales sur le climat qui sont adoptées, sont transposées dans les ordonnancements juridiques internes des États choisis et aussi de voir les réalités pratiques de la mise en œuvre de ces conventions dans les différentes institutions.

Pour l’essentiel de sa thèse, on retient que la mise en œuvre du régime international du climat en Afrique de l’Ouest notamment au Niger, au Burkina Faso et au Togo est mitigée. Pour le Docteur ABALO,  » on a des points positifs, mais il y a un certain nombre de lacunes qu’il faut corriger pour arriver à l’idéal que nous voulons ».

Pour se faire, Dr ABALO propose de développer un cadre de planification climatique cohérent et opérationnel qui définit avec précision des moyens de mise en œuvre clairs, réalistes et adaptés aux contextes nationaux, l’adoption dans un cadre inclusif, des lois spécifiques au changement climatique assorties de textes d’application qui imposent des sanctions fortes à même de dissuader les potentiels délinquants climatiques.

Elle a également suggéré de rendre contraignant la réalisation périodique du bilan carbone et opérer un meilleur encadrement du reboisement compensatoire et du suivi de la mise en œuvre des mesures d’éviction, d’atténuation et de compensation proposées dans les plans de gestion environnementale et sociale (PGES) et de revisiter les arrangements institutionnels existants de manière à minimiser les situations de concurrence institutionnelle, à faciliter la coordination intersectorielle de l’action climatique et à prioriser des cadres de gestion technique.

Minimiser la soft law dans les processus internationaux de régulation du secteur de l’environnement, opter pour des normes plus contraignantes et à caractère auto-exécutoire, mettre un accent sur la clarté et la précision des textes et surtout, assurer une adaptation des normes à l’évolution des contextes, compléter lors des processus de création du droit international de l’environnement, les analyses juridique et environnemental par des considérations sociologiques et économiques de manière à garantir la capacité matérielle des Etats à se conformer aux obligations qui en découlent, et mette en place au niveau international, un cadre de renforcement de capacités techniques des acteurs clés des pays du Sud, qui opère de manière récurrente et efficace et qui autonomisent progressivement les pays du Sud dans leurs processus d’implémentation du droit international de l’environnement, constituent également des pistes de solutions que se proposent Dr ABALO.

Tout en montrant sa fierté, Mme ABALO n’a pas occulté les difficultés rencontrées sur le terrain dont la majeure est l’accommodation des recherches avec les autres obligations professionnelles et personnelles, de même que la pandémie du covid-19 qui a limité certains déplacements.

Aussi a-t-elle exprimé toute sa reconnaissance à l’endroit du Prof AHADZI-NONOU, (Agrégé des facultés de droit et de sciences politiques, professeur titulaire de droit public et président honoraire de l’UL) qui n’a ménagé aucun effort pour diriger du début jusqu’à la fin le processus de la rédaction de cette thèse.  Les gratitudes sont allées également au Dr Michael Faure, professeur de droit comparé et international de l’environnement et directeur académique de l’institut européen de la recherche juridique, qui ont codirigé sa thèse, ainsi que l’ensemble du jury et le comité d’évaluation.

Docteur ABALO Okpè, faut-il le rappeler, a une expérience professionnelle de huit (8) ans acquise dans des institutions telles que l’Agence Nationale de Gestion de l’environnement du Togo (ANGE), le cabinet DECISIONS spécialisée dans l’installation des systèmes de management de la qualité et de l’environnement, le cabinet JAT CONSULTING spécialisé dans la réalisation des évaluations environnementales et études de développement et la Mairie du Golfe 1 où elle exerce actuellement en tant que Directrice de cabinet du Maire. Okpè ABALO est Chargée de travaux dirigés au Département de Droit Public de l’Université de Lomé ; Lauréate du Quarry Life Award dans la catégorie projet communautaire ; Alumni du Yali leadership Center de Dakar (Sénégal) dans le cadre du programme de formation des jeunes femmes du secteur de l’énergie en Afrique initié par Power Africa ; Ambassadrice du programme ouest-africain de leadership climatique pour les femmes (WAfriCLP) piloté par la CRDI, le WASCAL et l’université Houphouët-Boigny ; et Experte Certifiée en financement des CDN par la Frankfurt school of finance and management dans le cadre du programme de bourse sur le financement des CDN initié par l’IRDC. Sur le plan associatif, Okpè ABALO est membre du Secrétariat International Francophone pour l’Evaluation Environnementale (SIFEE), du Réseau des Femmes de l’Enseignement Supérieur du Togo (REFEST) et présidente du Réseau des Femmes Engagées pour le Développement Durable (REFEDD).

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